1. |
Le matin
04:23
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Le matin
Dans le train
La solitude parmi la multitude
Des visages, des lumières; le froid
Je m'endors les yeux ouverts
J'ignore les physionomies parallèles
Je rêve d'une vie ailleurs : meilleure
Sans trains
Sans matins
Juste avec lui et moi
Et peut-être un, deux ou trois chats
Le matin je prends le train
Destination esclavage
Car j'ai manqué de courage
Ou de fantaisie
Ou juste pas eu la chance
Ni l'allure des ces artistes
Ou riches bourgeois
Qui ne purgent pas leur peine
Comme moi
Alors je meurs un peu chaque matin
Avec les acariens
Qui me dévorent le coeur
Et les reins
Le soir sur le quai de la gare
Délavée, grisée, en désespoir
Quand le train de passage rentre en gare
Je me demande pourquoi ne pas en finir ce soir.
Et je repars
En train
Avec une lueur d'espoir
Qu'il est en mon pouvoir
De décider au moins de la fin
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2. |
Ordre naturel
02:16
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Au delà des mes rêves,
Toujours avec moi,
Tu apparais devant moi,
Toi, toi mon toit.
Mais le soleil se lèvera
Et les larmes sécheront.
Au delà de mon moi,
Retrouvons-nous dans la forêt.
Regarde ce jeune hibou moyen-duc
Surpris sur un pin sylvestre.
Vois le mâle de la gélinotte des bois
branché au cœur d'un vieil épicéa.
Visualise la remarquable homochromie
de la bécasse sur son nid.
Mais quelle heure est-il ?
L'heure de se réveiller ou bien ?
Matin chagrin ou quoi ?
Au delà des rêves,
Au delà du songe,
Songe aux cuis-cuis
Et à tous leurs amis.
Vois-tu le blaireau n'hésitant pas à quitter son terrier ?
Son odorat très fin à déjà repéré la présence des observateurs.
Sais-tu que de nombreuses menaces pèsent sur les forêts du monde ? Par exemple, cet enculé d'écureuil gris cause des ravages irréversibles. Ils ont l'air adorable comme ça avec leurs oreilles poilues et leur queue en panache. On ignore que cet écureuil gris menace les roux car il n'est pas indigène.
Au delà de tous les rêves, rêvons d'un monde meilleur.
En dormant.
Ça changera rien.
Le lendemain, tu as de nouveau le pif dans la fiente.
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Éducation Permanente Brussels, Belgium
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